Trouble vallenato chap.2

Publié le par jonzeroad

   Elles sont séduisantes, ces douces colombiennes, leurs copains bien fournis à petit prix.
Rodrigo lui demande:
  - ti gusta cuy?
  - j'ai goûté les couilles !? non mais je me rappelle la cervelle basse que préparait mon oncle avec du cumin.
  - le cuy, c'est la spécialité du pays, un cochon d'Inde rôti à la broche, rico!
  - avec des haricots, con frijoles?
  - frivoles! porque no!
 La fiesta continuait, la moneda filait...
Rodrigo suggère de traficoter sans risque:
  - achète un kilo de coke et prends le bus pour le Venezuela, c'est facile.
  - tu crois, et le prix?
 - t'inquiètes, je connais des gens..


    La police semblait impassible.
 Sur la terrasse du poste, les flics et leurs épouses suivaient avec passion, sous les ventilateurs, novelas brésiliennes et feuilletons étatsuniens.
 Une clocharde tapie dans un angle de rue ronfle et ronronne.
Antoine décide de faire des excursions.
 Il rencontre à Parque Tayrona une belle israélienne peu farouche qui s'envoyait en l'air avec ses jeunes compatriotes passés directement de la défense nationale à la défonce interlope.
Ils voyageaient en bande, dormaient dans des hamacs et planaient.
 Il partage son hamac.
Le lendemain, ils partent découvrir Ciudad Perdida, cité précolombienne découverte il y a seulement 25 ans .
6 jours de marche aller- retour dans la jungle.
Ils traversent quelques rares villages gardés par des paramilitaires armés de mitraillettes.
 Un après-midi, le guide leur ordonne de ne pas quitter le chemin de plus de 2 mètres.
D'âcres effluves chimiques émanaient de la forêt...
 
  De retour à Madanda, il refait la fête de plus belle, retrouve les copines toujours aussi libres, les copains bien fournis. "Lavanderia" le colle toujours, pour une bière, un joint, ce satané linge sale...
Il revoit Rodrigo sur la plage:
  - pour un million de pesos, t'as un kilo.
  - O.K, mais j'ai plus de fric...
 - demande à ta famille!
Antoine téléphone en PCV à son père, explique qu'on l'a volé et qu'il a besoin d'argent pour rentrer en France.
Le surlendemain, il reçoit le flouze par western union, achète aussitôt la came à Rodrigo et la planque dans un sac plastique dans le jardin de la pension.

Publié dans Sur la route

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